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Channel: Commentaires sur : Éditer, censurer
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Par : Audrey Leblanc

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@ Jean et Patrick: “garde la partie la plus intéressante de la photo” est une formulation qui suppose que “la partie intéressante de la photo” est et que l’éditeur a la compétence de la voir, de la reconnaître et de la mettre à jour. C’est une définition qu’aime à défendre la profession.

Pour l’histoire de la culture, si je peux dire (comme on essaie de le démontrer ensemble ici), le processus est inversé : c’est l’éditeur qui en choisissant une photo ou une partie de photo donne à voir ce qui est pour lui une partie intéressante de l’image. Ce faisant, il construit ce qui est une partie intéressante. Ensuite, elle le devient pour tous puisque choisie et publiée cette partie d’image devient publique, celle de tous.
Ce n’est pas l’objet qui est et s’impose de lui-même : il est le résultat d’une construction humaine et culturelle.
En ce sens, le geste de l’éditeur et du censeur se rejoignent.
Ce qui fait que le public ressent l’un comme acceptable et l’autre comme une agression pourrait bien être le résultat d’un contexte de réception préparé par des consensus culturels et implicites. Dans un cas, c’est une construction qui sert le lecteur ; dans l’autre, une construction qui le dessert.
Du coup, la question devient qu’est-ce qui fait que le lecteur perçoit l’un ou l’autre?


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