Petit retour, en décalé c’est vrai, sur une autre partie de la discussion, relative à la production des images par les institutions militaires. S’agissant des films et photos conservés à l’ECPAD, si l’accès aux archives est libre (médiathèque du Fort d’Ivry), effectivement la diffusion ne l’est pas. Pour les archives sur la Guerre d’Algérie, le festival de samedi prochain sera l’une des occasions de voir ces archives par exemple.
Pour ce qui est de l’organisation du travail des opérateurs, l’organisation en binôme photographe / cinéaste existe dès les débuts de l’institution, vers 1914.
Sur cette question, j’en profite pour signaler ici l’excellente thèse de Marie Chominot “Guerre des images, guerre sans images? Pratiques et usages de la photographie pendant la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962)”, soutenue en 2008
et l’article de Marie Chominot et Benjamin Stora, « Photographes sous l’uniforme : regards croisés sur la guerre d’Algérie », dans Photographier la guerre d’Algérie, Marval, 2004 (pp. 39-71) qui présentent une description précise du fonctionnement du service de l’ECPAD.
Elle revient notamment sur les pratiques d’édition, et de censure, (on reboucle le débat) au sein du Service Cinématographique des Armées (ancien nom de l’ECPAD).
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Par : Raphaele Bertho
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